La régulation du travail journalistique dans dix pays dont le Canada

RÉSUMÉ

La régulation et l’autorégulation du travail journalistique traversent une crise. On observe plusieurs questionnements sur les conséquences de la transformation des espaces dans lesquels s’effectue le travail journalistique. On se désole de l’impossibilité à obtenir l’adhésion de l’ensemble des acteurs du monde des médias à un corpus de normes identiques. Cela témoigne d’interrogations majeures à l’égard de la raison d’être et des modes de fonctionnement des entités ayant mandat d’encadrer les activités des journalistes.

Dans cet ouvrage, des experts d’Australie, de Belgique, du Canada, d’Espagne, des Etats-Unis, de Finlande, de France, du Royaume-Uni, d’Italie et de Suède dressent un état des lieux et des débats à l’égard des instances chargées de réguler le travail ds journalistes. Ces instances de régulation sont instituées en tout ou en partie par l’État ou des instances exclusivement autoréglementaires.

Par-delà les différences de perspectives s’expliquant par la diversité des contextes, on est frappé par les relations entre l’autorégulation et la régulation étatique des médias. Tout se passe comme si l’autorégulation occupait l’espace laissé par la régulation étatique.

Dans les pays où la réglementation issue du droit étatique couvre l’ensemble des facettes de l’activité des médias, l’autoréglementation peine à se définir un espace d’intervention. Par exemple, en Italie ou en France, la Loi étatique occupe la majeure partie du champ de la régulation de l’activité journalistique.

Partout, on constate que les mécanismes d’autoréglementation s’insèrent dans une écologie plus large de la régulation des médias. Il paraît de plus en plus difficile de penser l’autorégulation des médias en faisant abstraction du contexte général de la régulation des médias au sein duquel l’autorégulation s’inscrit nécessairement.

Ce contenu a été mis à jour le 09/18/2016 à 9:12 PM.