Des images pour voir et comprendre

Les images du policier en train de tuer George Floyd ont révélé au monde entier la violence avec laquelle se déroulent certaines interventions policières. Sans ces images captées par des personnes qui se trouvaient là lors de l’événement, nous n’aurions probablement eu droit qu’à une version émanant des policiers blâmant celui qui a péri. Les vidéos de l’arrestation du chef autochtone Allan Adam dans le nord de l’Alberta il y a quelques semaines en disent également beaucoup sur le déroulement de l’événement au cours duquel M. Adam a subi des blessures.

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Mais le droit québécois est très sévère pour tous ceux qui s’aviseraient de capter des images des lieux publics et de les publier. Au Québec, une personne peut s’opposer à la captation et à la publication de son image même captée dans un espace public. C’est à la personne qui publie l’image qu’incombe le fardeau de convaincre que cette publication est dans l’intérêt public. Il y a évidemment des cas clairs. Mais lorsqu’il s’agit de situations limites, le risque associé à la captation et à la diffusion d’une image s’accroît. En raison de cette sévérité excessive de nos lois, le policier doté d’une caméra devrait demander la permission à la personne interpellée avant d’actionner la captation d’images.

Ce contenu a été mis à jour le 06/16/2020 à 9:52 AM.