La littérature est-elle de la pornographie juvénile?

L’écrivain Yvan Godbout et les Éditions AdA sont formellement accusés de production et de distribution de pornographie juvénile en raison d’un passage du roman Hansel et Gretel, publié en 2017. Le passage de quelques lignes décrit l’agression sexuelle d’une enfant de neuf ans par son beau-père. (…)
Le milieu littéraire québécois s’est immédiatement porté à la défense de l’écrivain et de son éditeur, avec notamment une pétition regroupant à ce jour plus de 16 000 signatures. Mais du côté de la loi, y a-t-il matière à condamnation… ou même à accusation?

Le professeur de droit à l’Université de Montréal et spécialiste du droit des communications Pierre Trudel estime que non.

« Je trouve ça très grave, indique Pierre Trudel. On a l’air de laisser aller cette poursuite-là, en forçant l’auteur et l’éditeur à se défendre d’une accusation criminelle de laquelle ils ont beaucoup de chances d’être acquittés. »

Le professeur est d’autant plus surpris qu’il existe une disposition spécifique dans le code criminel qui distingue les oeuvres littéraires de la pornographique juvénile.

Ce contenu a été mis à jour le 12/18/2019 à 2:35 PM.