Séisme humoristique

« « Je pense que ça va trop loin. Ce qui serait souhaitable, c’est que la Cour suprême fasse une distinction, comme l’a fait la juge minoritaire en Cour d’appel, entre le propos discriminatoire et celui qui s’inscrit dans une démarche essentiellement créative, dans ce cas-ci dans un monologue humoristique. Cette distinction permettrait une protection contre la vraie discrimination, ce qui est essentiel, sans inhiber de manière indue les propos humoristiques ou artistiques des créateurs. Certains vont dire que ce numéro de Mike Ward n’était de toute façon pas très bon, mais ce n’est pas ça le critère, ce n’est pas la blague qu’il faut juger. Si on commence à faire intervenir des considérations esthétiques pour déterminer ce qu’on peut censurer ou pas, on est rendu à réglementer le bon goût. Et ça, c’est dangereux », insiste le professeur à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, Pierre Trudel. »

Ce contenu a été mis à jour le 03/09/2020 à 3:41 PM.