«Inconduite»: l’euphémisme dans l’ombre de #MoiAussi

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« Alors qu’on est en train de se rendre compte de la magnitude de la violence sexuelle, c’est comme s’il était rassurant de dire “inconduite”, de voir les agressions comme des problèmes de comportement plutôt que comme des crimes », indique Mme Zaccour, auteure féministe et étudiante à la maîtrise en droit à Cambridge.

L’usage de l’expression semble s’être généralisé, apparaissant dans les titres des médias québécois (presse écrite, télévision ou radio) près de 800 fois, si l’on en croit la base de données Eurêka.

Difficile pourtant de savoir précisément à quoi il fait référence, si ce n’est qu’il prend un sens large pour inclure l’ensemble des actes allégués dans un même article de presse.

« Il est vrai qu’on a tendance à l’utiliser pour cette raison. Mais l’effet pervers est qu’il veut tout englober et peut laisser entendre que la personne a commis les gestes les plus graves, qui sont criminels, ou bien les moins graves, qui ne le sont pas nécessairement », note quant à lui Pierre Trudel, professeur titulaire au Centre de recherche en droit public (CRDP) de l’Université de Montréal. »

 

Ce contenu a été mis à jour le 01/15/2018 à 3:42 PM.