LIBERTÉ D’EXPRESSION À L’UNIVERSITÉ : LES PROFESSEURS DEVRAIENT-ILS AJOUTER UN PRÉAMBULE À LEUR PLAN DE COURS ?

Le professeur Pierre Trudel, également enseignant à la Faculté de droit, envisage lui aussi d’ajouter un avis à son plan de cours. « Je vais mettre une mise en garde en disant que dans la matière qu’on va voir, il y a des mots qui pourraient indisposer certains », déclare-t-il.

M. Trudel s’interroge cependant sur les sujets qu’il aborde en classe. « La crainte existe, surtout lorsqu’on touche à des questions controversées, témoigne-t-il. Il y a des thèmes qui me semblent moins intéressants de mentionner, pourquoi prendre le risque de traiter de termes concernant le racisme alors qu’on peut traiter d’autres choses ? Mais je pense que c’est l’effet pervers une d’absence encore plus marquée des minorités et encore plus de silence à l’égard de ce qu’elles vivent. »

Quel soutien des universités ?

« La véritable solution serait que les directions des universités se tiennent debout et rappellent à tous que l’enseignement universitaire suppose parfois de poser des questions difficiles, et il faut savoir distinguer le racisme du vocabulaire », conclut M. Trudel. Lui et M. Roy partagent l’avis que les universités devraient protéger leurs professeurs et leurs étudiants, ainsi que de garantir une liberté d’expression.

Ce contenu a été mis à jour le 02/12/2021 à 5:07 PM.