La responsabilité des sites haineux

Pour accroître les risques des plateformes qui choisissent de devenir les sanctuaires des propos haineux, on en est réduit à se fier aux réflexes des entreprises soucieuses de protéger leur réputation. Mais c’est un régime imprévisible qui opère à géométrie variable selon l’intensité de l’horreur qu’il convient de dénoncer.

Pour remédier à ce calibrage défectueux, des voix s’élèvent pour accroître les responsabilités des intermédiaires d’Internet. Au Royaume-Uni, un rapport de la Chambre des Lords recommande de leur imposer un devoir de prendre les précautions appropriées pour écarter les contenus extrêmes. De même en Europe ou au Québec, les intermédiaires ne sont pas a priori responsables des propos des tiers. Mais ils peuvent le devenir dès lors qu’ils ont connaissance du caractère illégal des propos. Voilà un régime qui incite les plateformes à une certaine vigilance. Ce serait une piste à suivre si les américains avaient à coeur de rendre l’Internet « Great Again ».

Ce contenu a été mis à jour le 08/13/2019 à 8:14 AM.